Pour beaucoup la fin de l’été rime avec rentrée et morosité, mais pour les amateurs de surfcasting, elle est la promesse d’une nouvelle saison de pêche sur le littoral enfin délaissé par les estivants.
Dès le mois de septembre, les plages, criques et pontons se vident peu à peu. Les bouées colorées et les rires d’enfants ne sont plus qu’un souvenir. Les familles reprennent le chemin du travail et la côte s’offre enfin à d’autres usagers, parmi lesquels les pêcheurs qui ne boudent pas leur plaisir. Car de la fin de l’été aux premiers grands froids, les conditions sont idéales pour installer ses cannes sur le front de mer et faire quelques belles prises, et pourquoi pas une ou deux prises trophées… À condition toutefois de maîtriser parfaitement techniques, équipement et connaissance de la mer.
Une saison idéale pour le surfcasting
À la fin de l’été, les poissons demeurent près du rivage et s’alimentent copieusement jusqu’à l’arrivée du froid afin de reconstituer leurs réserves de graisse. Daurades, soles, bars, merlans, sars et raies croisent alors tout près de la côte à la recherche de nourriture. Une belle opportunité pour les surfcasteurs de s’adonner à leur loisir favori avant la période de reproduction.
Une pratique technique
En surfcasting les pêcheurs recherchent les poissons nageant à plusieurs dizaines de mètres de la plage. Leur but est littéralement de lancer la ligne dans la vague, et en réalité plutôt derrière la vague. Si la moyenne des pêcheurs placent la ligne à une centaine de mètres, les débutants peuvent s’initier à 20 mètres du bord et les meilleurs surfcasteurs parviennent à lancer l’appât à 160 mètres du rivage. Au delà de la technique et de la puissance du lancer, le pêcheur doit avoir une bonne connaissance de la mer, des courants et des marées afin de prédire le comportement des poissons, qui viennent chercher leurs proies au pied des tombants, dans les herbiers ou les enrochements. Il est ainsi possible de faire de belles prises non loin de la plage. Un dernier paramètre entre en jeu pour une pêche réussie. Il s’agit bien évidemment de l’équipement qui doit être robuste, fiable et adapté à l’espèce convoitée.
L’équipement
Pour profiter pleinement d’une session de surfcasting, il faut tout d’abord posséder une canne télescopique ou à emmanchement de 4 à 5 mètres, un moulinet résistant et de grande contenance, une pique ou un trépied qui permettra de fixer la canne face à la mer, des lests et des appâts. Côté montage, chaque pêcheur a son secret parfois très bien gardé. Pour débuter, il est possible d’acheter des bas de ligne montés. Pour ce qui est des appâts, tout dépend de l’ambition. Pour débuter, les vers de chalut sont tout indiqués. Les crabes, couteaux décortiqués et bibis sont des appâts de choix notamment en automne. Et si le pêcheur vise les carnassiers, il ne faut pas hésiter à utiliser des petits poissons ou même des céphalopodes, face auxquels les loups auront bien du mal à résister !
Un loisir mais aussi un sport
Le surfcasting est une véritable pratique sportive. Sur notre territoire, la fédération française des pêches sportives encadre cette pratique qui fait preuve d’une belle dynamique et d’un renouveau. La jeune française Manon Mainvis, très active sur les réseaux sociaux, a d’ailleurs été championne du monde de surfcasting en 2015 et 2018.
Voir cette publication sur Instagram
La rédaction